Cet article traite des système de récupération pour petits et moyens modèles de fusées. Il est conseillé de d’abord lire l’article principal sur les systèmes de récupération si vous ne l’avez pas déjà fait ; vous y trouverez des informations sur les différents types de moyens de récupération les plus adaptés suivant la taille et le poids du modèle.

Les informations ci-dessous sont destinés aux modèles dont le poids est supérieur a une trentaine de grammes. Pour les modèles dont le poids est inférieur a 30 grammes, la chute libre ou la séparation de l’ogive est souvent suffisante.

I. Cordon de choc

Dans les kits LPR le cordon de choc est souvent de la cordelette élastique ou une bandelette en caoutchouc qui assure ainsi une certaine flexibilité de la chaîne de récupération.

Note: La flexibilité apportée peut entraîner une casse d’ailette provoquée par l’impact de l’ogive. Mais fort heureusement ce genre de cas est assez rare mais est bon à connaitre pour m’être une fois arrivé.

Certains kits allient plusieurs types de cordons de choc, c’est le cas du fabricant Quest qui donne dans leur kit un cordon de choc en kevlar a placer proche du bloc moteur, et qui par ses propriétés ignifuges permet de résister aux particules incandescentes du moteur. A ce cordon en kevlar est également utilisé les cordon traditionnel en élastique un peu plus loin dans la chaîne de récupération. Cette configuration permet d’apprécier à la fois la flexibilité et d’empêcher la rupture du cordon par brûlures pour la fixation proche du moteur.

CordonChocQuest
Voici les cordons de choc fournis par Quest. En blanc le cordon élastique et en jaune le cordon en kevlar.

Vous n’êtes pas obligé d’utiliser nécessairement du cordon en élastique. Il m’arrive d’utiliser de la petite cordelette en nylon de 2-3mm pour certains modèle et cela fonctionne très bien. Bien entendu dans ce cas j’utilise une fixation a la manière Estes qui est décrite un peu plus bas dans cette page.

A. Taille et dimensions du cordon de choc

L’épaisseur des cordons de récupération varient entre 3 et 5-6 mm. Utiliser du 3 mm pour les modèles dans le poids est inférieur a 60 gr et du 6 mm pour plus gros.

Concernant la longueur du cordon il devrait être minimum 2 fois la longueur du modèle. Une bonne règle est d’utiliser une longueur de cordon de choc comprise entre deux à trois fois la longueur totale de la fusée. Une longueur plus importante est toujours possible mais ne pas oublier que l’ensemble prendra beaucoup plus de place dans le fuselage au final.

B. Fixation du cordon de choc

La fixation du cordon de choc dans les modèles [glossy]LPR[/glossy] peut se faire de 2 façons différentes :

  1. La manière Estes, qui consiste a coller le cordon de choc dans une bande en papier repliée en trois et collée à l’intérieur même du fuselage au niveau de l’extrémité supérieure. La position de cet ensemble est critique, il faut veiller a laisser un peu de marge pour l’insertion de l’ogive et donc coller la bande a une distance suffisante de l’ogive. De plus, il faut veiller a éviter que la chaîne de récupération se coince avec l’attache.
Fixation par bandelette en papier. Sur la photo il n'est pas replié en 3 mais c'est le même concept.
Fixation par bandelette en papier. Sur la photo il n’est pas replié en 3 mais c’est le même concept.
  1. Fixation directe sur le bloc moteur à l’aide d’un cordon de choc en kevlar (aramide). L’aramide est utilisé en raison des particules incandescentes expulsées lors de l’éjection du parachute par le moteur.
Fixation directe sur le bloc moteur par ficelle en kevlar
Fixation directe sur le bloc moteur par ficelle en kevlar

II. Fixation de l’ogive

[…]

III. Parachute

Dans les petits modèles, le parachute est le plus souvent une feuille en plastique circulaire, hexagonale voir octogonale. Aux extrémités de cette feuille sont liés les cordelettes du parachute qui sont souvent en coton ou en nylon. La fixation de ces cordelettes se fait à travers un trou percé dans la feuille et renforcés par des gommettes adhésives, des sortes d’œillets. La fixation est sécurisée par un double nœud.

Gros plan d'une fixation sur un parachute Estes
Gros plan d’une fixation sur un parachute Estes

Une autre possibilité de fixation consiste à scotcher les extrémités de ficelles directement au parachute. Dans ce cas là, les ficelles extrémités des ficelles devraient êtres en boucle sous le scotch. Il est également possible de faire un nœud pour plus de maintient:

A. Dimensions parachute

Quelques petites formules permettent de déterminer rapidement la taille du parachute nécessaire suivant le poids du modèle.

Voici un petit outil qui permet de rapidement calculer les dimensions nécessaires de votre parachute en fonction de son poids.

Calculateur de parachutes pour petits modèles.

B. Matériaux parachute

Il est assez facile de se fabriquer un parachute. La couverture de survie, que l’on trouve dans les magasins auto est une bonne matière pour le parachute. C’est très léger tout en assurant une bonne résistance. De plus la couverture de survie est de couleur assez brillante et réfléchi facilement les rayons lumineux, augmentant ainsi les chances de repérages lors de la descente du modèle. En revanche ne comptez pas réutiliser un parachute endommagé. Un simple trou peut très vite s’agrandir et ruiner complètement le parachute.

La couverture de survie, un excellent moyen de se fabriquer des parachutes
La couverture de survie, un excellent moyen de se fabriquer des parachutes

Dans certains kits, d’autres matériaux sont utilisés dont le plastique. Gardez a l’esprit que le parachute doit pouvoir être plié plusieurs fois, ne pas se déchirer, être assez flexible et d’un seul tenant.

C. Fixation du parachute

La fixation du parachute sur la chaîne de récupération se fait en général a 1/3 en partant de l’extrémité.

D. Préparation du parachute

La préparation du parachute est importante et correspond au pliage de celui-ci. Le parachute doit s’expulser facilement et s’ouvrir dès qu’il est sorti du modèle. Il faut donc veiller a le plier correctement et de manière ordonnée.

Le parachute ne doit pas être forcé dans le fuselage et les cordes d’attaches ne devraient pas être emmêlées n’importe comment.

Voici une technique de pliage qu’il convient d’adopter :

E. Fabrication d’un parachute

Choisissez un des matériaux indiqué plus haut pour le parachute. Dans notre cas nous sommes partis sur de la couverture de survie et les attaches sont des ficelles en nylon de 70cm de longueur. Il faut également une paire de ciseaux ainsi que du scotch.

  1. Découper un carré de 50cm x 50cm par exemple:
  2. Plier le en deux
  3. Plier le plusieurs fois comme sur les photos:
  4. Puis couper la partie restante au niveau du doigt:
  5. Si vous dépliez vous obtiendrez un disque
  6. Il ne reste plus qu’à mettre en place les 8 attaches:
  7. Une fois les attaches fixées au parachute, il faut les réunir ensemble et faire un double noeud. Vous pouvez également ajouter un émerillon de pêche pour changer de parachute plus facilement et afin d’éviter les torsades des cordelettes dû au tournoiement du parachute lors de la descente. 

IV. Banderole (Streamer)

Pour reprendre les informations présentes dans l’article général sur les système de récupération, dans le choix du streamer ou banderole deux paramètres principaux rentrent en ligne de compte:

  • La dimension de la banderole.
  • Le matériaux utilisé pour la banderole.

A. Dimensions banderole

Concernant la dimension de la banderole, celle-ci devrait respecter un rapport 1:10 entre la largeur et la longueur. Ce rapport est adapté pour des unités en pouces. Ce qui veut dire qu’une banderole d’un pouce de largeur (2.54 cm) devrait avoir 10 pouces de long (25.4 cm).

Streamer
10 inchs de long 1 inch de large –  15 inchs de long 1.5 inchs de large

B. Matériaux banderole

Le ruban est fabriqué en découpant une simple bande rectangulaire de la dimension désirée. Au niveau du choix des matériaux pour la banderole:

  • Plastique mylar ou simili
  • Papier crépon
  • Papier dessin a décalquer

Certains modélistes préfèrent le papier crépon au plastique car le plastique à tendance à se rigidifier par temps froid. De plus le papier crépon ne brûle pas aussi facilement qu’un plastique dans le cas où des particules incandescentes du système d’éjection sont amenées a s’échapper de la ouate de protection.

Note: Un streamer neuf est toujours plus efficace qu’un streamer qui a déjà été utilisé.

C. Fixation banderole

Pour la fixation de la banderole a la chaîne de récupération il est possible de réaliser un trou dans une extrémité de la bande et d’y nouer la cordelette en prenant le soin d’utiliser un œillet pour renforcer l’orifice. Un autre possibilité est de scotcher directement l’extrémité de la bande avec du ruban adhésif. C’est cette méthode que j’ai tendance à utiliser. Pour veiller à ce que la ficelle ne se décroche pas, un nœud peut-est fait à celui-ci sous le scotch.

Enfin il est possible de replier la bande de sorte a former une fente qui permettra le passage du cordon de choc.

D. Préparation banderole.

Le streamer doit être protégé des gaz d’éjection du moteur. La protection est simple, il faut utiliser de la ouate de protection qui est placée dans le fuselage. La banderole est ensuite placée au-dessus de la protection. Ainsi la ouate de protection bloque les gaz et agit également comme sorte de mini-piston pour éjecter la banderole. La ouate de protection devrait être ignifuge.

La banderole devrait être enroulée depuis son extrémité de sorte à faire un cylindre. Puis une partie de la ficelle est enroulée autour du cylindre. Puis le streamer est glissé dans le fuselage, le plus proche possible de son extrémité.

Note: Il est également possible de plier la banderole en accordéon.

Système de récupération petits modèles

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