La charge d’éjection du moteur peut être comparée a une déflagration, il convient de protéger son système de récupération des flammes et des petites particules. Pour éviter d’éventuels dégâts au parachute ou au streamer, il existe différents moyens de protection adaptables a vos besoins.
Sur la photo vous pouvez voir un parachute fichu dû a une mauvaise protection.
Ce système de protection, quel qu’il soit est toujours placé entre la charge d’éjection du moteur et le parachute. C’est lui qui se prend les dégâts les plus importants lors de l’allumage de la charge.
I. Système de protection pour les fusées de type LPR.
Pour les modèles les plus petits c’est à dire pour les modèles de type LPR, la simple utilisation de ouate de protection permet de bien protéger son système de récupération. Cette ouate peut s’acheter depuis les fabricants de fusées de type LPR tels que chez Estes ou encore Quest. Il s’agit en fait de coton traité spécialement avec une matière inflammable.
Mais cela reste assez cher pour ce que c’est et une solution de remplacement est d’utiliser de la cellulose utilisée pour les filtres d’aquarium ou encore de la ouatine utilisée pour rembourrer les cousins premiers prix.
Dans tous les cas il faudra une quantité assez importante de sorte a obtenir une masse opaque de ouate. En effet, une fois en place la ouate ne devrait plus laisser passez de lumière.
II. Système de protection pour les fusées de type MPR/HPR
A. Protection par tissu ignifuge
Le tissu de type Nomex est un tissu aux propriétés très particulières fabriquée par l’entreprise DuPont. Cet aramide dispose d’une grande résistance aux très hautes températures et surtout aux flammes! En effet, la tenue des pompiers est faite de ce matériau très particulier.
L’achat est possible sous forme de mouchoirs de différentes tailles au près de votre fournisseur de fusées habituels. Les formes qui reviennent souvent sont des carrés voir des cercles avec dans un côté une partie découpée qui permet le passage du cordon de choc relié au parachute. Là encore il s’agira de placer ce tissu nomex avant le parachute. Il convient également de bien choisir la dimension du tissu, celui-ci devrait être plus grand que le tube dans lequel vous souhaitez le placer de sorte a disposer de la meilleure protection possible.
Note: Il existe également des sacs de protection de parachute également construit a partir de nomex et qui permettent une protection complète du parachute.
B. Protection par un système de piston
Public Missile Ltd dispose d’un système de protection de parachute bien a eux: ils utilisent dans tout leurs modèles un système de piston. Ce piston est formé a partir d’un coupleur de sorte a pouvoir « voyager » a l’intérieur du tube de la fusée. Un côté du piston est relié au tube moteur a la base de la fusée par un cordon de choc assez large. L’autre côté dispose également d’un cordon de choc mais plus fin et relié a l’ogive. C’est sur ce plus petit cordon qu’est fixé le parachute.
Lorsque la charge d’éjection du moteur est déclenchée, le piston remonte dans le corps de la fusée poussant le parachute jusqu’à l’ogive et permettant une expulsion de ce parachute.
Ce système permet une grande protection du parachute et nécessite une charge d’éjection moins importante du fait du volume réduit, mais il existe quelques inconvénients:
-Le piston se doit de bien se déplacer a l’intérieur de la fusée. L’idéal est que si l’on retourne la fusée, le piston devrait sortir tout seul grâce a son poids. Le problème est qu’au fil des vols l’intérieur du tube se sali par les multiples charges d’éjections et peut entraîner quelques blocages. Cela se corrige en ponçant le coupleur du piston.
-Si le piston est placé dans une fusée ayant pour fuselage un tube en quantum alors il peut y avoir quelques problèmes de dilatations. En effet le système de piston est fait a partir d’un coupleur en phénolique, sorte de carton très résistant. Les fusées construites a partir de quantum, qui est un plastique, souffrent des bonds de température où le quantum se rétracte ou se dilate. Il se dilate lors des grandes chaleurs et se rétracte en hiver. C’est pourquoi le constructeur (pml) préconise de toujours partir avec quelques morceaux de papiers de verre avec vous pour pouvoir corriger les différences.
Une bonne alternative est de poncer son piston au maximum dans un environnement a très basse température pour ne plus avoir a le faire tous les mois. Mais tout ceci reste dans le cas de l’utilisation d’un fuselage en quantum avec système de piston.
C. Protection par un système de baffle.
Je ne dispose pas a ce jour de système de baffle mais je vais m’appuyer sur le système d’Aerotech pour un peu expliquer le principe.
Basiquement il s’agit d’un réseau de chicanes permettant de réduire les gaz chauds expulsés lors de la charge d’éjection. Cela peut ressembler a un simple coupleur encore une fois placé avant le parachute. Des deux côtés des disques du coupleur se trouve une série de trous permettant l’entrée et la sortie des gaz. A l’intérieur de ce coupleur est placé du métal qui dispose d’une forte conduction thermique. Les gaz vont se refroidir au contact de ce métal avant de ressortir de l’autre côté du coupleur par les même types de trous qui ont permis leur entrée. Je parle de métal mais on utilise généralement de la laine de récurage pour la vaisselle. Plus précisément de la laine d’acier inoxydable. La laine d’acier classique rouille très rapidement et ne tient pas les gaz chauds.
Ce sont les moteurs les plus employés en astromodélisme. Ils sont de deux types: à poudre noire ou composites. Ils sont constitués d’une enveloppe qui contient le propergol et souvent une charge d’éjection pour le parachute. Ils peuvent être utilisés une seule fois, on parle de moteurs à usage unique; ou plusieurs fois, on parle alors de moteurs rechargeables.
I. Les moteurs à poudre noire:
Ce sont les moteurs les plus communs et les plus économiques. Les principaux constructeurs de ce type de moteurs sont: Estes pour les US et Weco ou TSP en Europe.
Le propergol utilisé est le même que celui des feux d’artifices: la poudre noire. Cette dernière est compactée dans une enveloppe en carton avec une tuyère (nozzle) et un bouchon en céramique. Le moteur contient également un grain( bloc de propergol) de délai permettant une temporisation entre la fin de la propulsion et l’activation de la charge d’éjection du parachute. Ces moteurs sont à usage unique et conviennent parfaitement aux microfusées. L’allumage se fait à distance grâce à un allumeur électrique.
Ci-dessous les phases de fonctionnement d’un moteurs à poudre noire:
1. Le propergol, allumé à sa base, produit plus de 2000 fois son volume solide en gaz chauds. Ces gaz sortent de la tuyère et produisent une poussée (troisième loi de Newton) : la fusée est propulsée dans le ciel.
2. Lorsque tout le propergol a été brulé, le retard (délai) est activé. Il permet également de visualiser le vol de la fusée dans le ciel en expulsant une fumée.
3. A la fin de la combustion du délai, la charge d’éjection est activée, elle permet l’expulsion du parachute du corps de la fusée.
Conseils:
Attention: ces moteurs souffrent des « bonds de température » : ils ne doivent pas être laissés dans votre voiture en plein soleil et ne doivent pas être employés dans le cas de journées très froides. Si vous devez les employer dans ce dernier cas, tenez-les dans votre poche ou dans un lieu relativement chaud, jusqu’à l’instant de les utiliser, sous peine de perdre de leurs capacités.
Ne les-laissez jamais tomber ou taper contre une superficie dure. Un tel coup peut créer des fentes à l’intérieur du propergol et causer une combustion particulièrement rapide qui détruirait à la fois le moteur et peut-être même votre modèle.
II. Les moteurs à propergol composites:
Le propergol utilisé dans ces moteurs est du même type que celui utilisé pour les propulseurs d’appoints d’Ariane ou des boosters des navettes spatiales américaines.
Les moteurs à propergol composite sont disponibles en usage unique (SU : Single Use), ou en version rechargeable (Reloadable). Ces moteurs nécessitent déjà une bonne expérience. Leur allumage se fait uniquement électriquement ce qui permet de mieux gérer le lancement.
Les diamètres standards sont 18, 24, 29, 38, 54, 75 et 98mm. Les longueurs, quant à elles sont très variables et dépendent de la puissance du moteur.
Les moteurs à propergol composites sont habituellement une mixture solide de perchlorate d’ammonium et de quelques autres éléments. Différents additifs peuvent être utilisés pour créer des effets particuliers, comme des étincelles ou utiliser une couleur pour la flamme (bleu, vert, blanc, noir…)
Si vous allumez du perchlorate d’ammonium (PA) sous sa forme de cylindre, il brûlera, mais ne produira aucune poussée. Le PA est sensible à la pression, il brûlera beaucoup plus rapidement une fois contenue dans le chambre de combustion du tube moteur. C’est pourquoi il faut bien calculer la gorge de sortie de la tuyère (nozzle) du moteur, afin de produire la bonne quantité de pression pour créer une combustion rapide mais contrôlée, ceci aura pour conséquence une poussée importante.
Les moteurs à propergols composites sont beaucoup plus puissant car le PA est plus énergétique à masse égale que de la poudre noire.
A. Les moteurs composites à usage unique
Les moteurs à usage unique à propergol composite contiennent les mêmes éléments que les moteurs traditionnels: une tuyère, le propergol sous forme de bloc (grain), le retard et la charge d’éjection.
Exemples de moteurs à usage unique de la marque Aerotech.
Le tube moteur est un « boîtier très résistant » réalisé en phénolique tout comme la tuyère. L’allumage des moteurs de type composite se font à l’extrémité supérieure du propergol via un canal central dans le grain.
Voyons ensemble le fonctionnement des moteurs composites à utilisation unique:
1. Contrairement aux moteurs à poudre noire, ces moteurs s’allument à l’extrémité supérieur du propergol. L’allumeur doit toucher le sommet du propergol ainsi que le retard.
2. L’allumeur met feu à la fois au propergol et au retard, une caractéristique propre aux moteurs de type composites.
3. A l’instant de l’allumage, le propergol et le retard commencent à brûler et à se consommer. Le retard est semblable au propergol mais avec des caractéristiques de combustion bien différentes. Ce dernier ne produit aucune poussée.
4. Le propergol et le retard continuent de brûler, mais avec des vitesses de combustion différentes.
5. Lorsque le propergol est complètement épuisé, le retard, lui continue toujours de brûler. Son temps de combustion est proportionnel à sa longueur. Le retard, comme dis précédemment, sert a suivre le vol de la fusée en émettant une fumée.
6. Une fois que le retard est complètement épuisé, la charge d’éjection est déclenchée.
Les petits moteurs de types composites ont les mêmes dimensions que les moteurs à poudre noire:
Diamètre x longueur (en mm)
Classe
18 x 70
D
24 x 70
E
29 x 73
F
29 x 98
F,G
29 x 124
G
B. Les moteurs composites rechargeables
Les moteurs à propergol composites, peuvent aussi êtres de type rechargeable. Plus on s’avance dans la classification, plus vous trouverez des moteurs de type rechargeable. Les moteurs à utilisation unique (SU : Single Use) sont les moteurs les plus communs jusqu’à la classe G. Après, on trouve majoritairement des moteurs de type rechargeables. Mais il existe également des moteurs à usage unique en haute puissance chez Aerotech sous la dénomination DMS pour (Disposable Motor System).
Un moteur rechargeable est un moteur conçus pour être utilisé plusieurs fois en insérant un nouveau propulseur et en remplaçant certaines pièces. Un moteur rechargeable se compose habituellement d’une enveloppe métallique (tube en aluminium) et de deux pièces de ‘fermetures’ situées aux extrémités du tube. Ces trois pièces sont réutilisables pour chaque vol.
Ci-dessus un moteur pour recharges AEROTECH.
A droite la fermeture arrière (aft closure) et à gauche la fermeture avant (forward closure) du tube.
Il existe un code spécial pour les tubes moteurs. En effet les tubes des moteurs rechargeables sont désignés par RMS (Reloadable Motor System) suivit d’un code indiquant le diamètre en mm du tube ainsi que l’impulsion totale pouvant être utilisée avec ce dernier. Par exemple un motor case de type RMS 29/240 est un moteur de 29 mm de Ø qui accepte un kit de propulseur d’une impulsion totale maximum de 240 Ns.
Voici un petit tableau qui résume les dimensions ainsi que l’impulsion totale des 3 principaux tubes.
Moteur
Diamètre
Impulsion totale
Longueur
RMS 18/20
18 mm
20 Ns max
70 mm
RMS 24/40
24 mm
40 Ns max
70 mm
RMS 29/40-120
29 mm
entre 40 et 120 Ns
124 mm
Les moteurs rechargeables sont plus économiques que les moteurs à utilisation unique. Néanmoins, un moteur rechargeable ne devient intéressant qu’au bout du 5-6 ème lancement.
Il faut bien prendre en compte que chaque fabricants de moteurs vend le matériel qui fonctionne seulement pour leur moteurs.
Fonctionnement des moteurs rechargeables:
Le fonctionnement des moteurs rechargeables composites est le même que celui des moteurs composites à usage unique. Seulement vous assemblez-vous même les différents composants du kit de propulsion. Voici le contenu typique d’un de ces kits de propulsion:
grain(s) de propergol.
Un liner (généralement un tube en carton) qui protège l’intérieur de votre enveloppe .
Le grain de retard et ses composants.
Des joints en caoutchouc.
Une tuyère (nozzle).
Un allumeur électrique.
Des instructions détaillées.
Les grains sont assemblés dans le « liner » et le « liner » dans le tube moteur. Le liner permet de ne pas endommager le tube moteur en aluminium en raison de la très forte chaleur que dégage la combustion des grains. Les joints ou o-rings permettent aux gaz chauds dégagés lors de la combustion de ne pas s’échapper par les deux extrémités du tube moteur.
Les grains de propulseurs peuvent exister sous 2 géométries différentes. Cette géométrie est la surface physique de combustion:
Une forme C-slot.
Cette géométrie en C-slot est surtout présente dans les moteurs de moyenne puissance (D à G). La combustion se fait de part et d’autre de la fente du grain. L’allumage est comme pour les autres moteurs composites, effectué à l’extrémité supérieure du propergol.
Core burning. La géométrie de ces grains de propulseurs assurent une poussée progressive. En effet, la combustion débute à la surface du trou et s’accroît au fil du temps. L’inconvénient de ce système est que la poussée est constante et ne permet pas de propulser des modèles très lourds. C’est pourquoi on utilise le système BATES (BAllistic evaluation TESt motor) qui permet une poussée moins constante et beaucoup plus importante. Au lieu d’avoir un grain de propulseur en un bloc, celui-ci est divisé en d’autres plus petits. La combustion se fait toujours alors à la surface du trou, mais aussi entre les différents grains. La surface de combustion étant beaucoup plus importante, la poussée est augmentée !
Cette géométrie en core burning est surtout présente dans les moteurs à haute puissance (HPR).
C. Un mot sur le retard (délai)
Le retard est allumé en même temps que les grains de propulsions pour les moteurs composites. Il dispose d’un temps de combustion variable qu’il faudra adapter en fonction du temps optimal d’ouverture du parachute. La combustion de ce retard est assez rapide lors de la combustion des grains de propergol, mais une fois achevée la vitesse décroit.
Le retard est adaptable facilement pour les moteurs RMS et plus particulièrement pour les moteurs HPR. En effet chez Aerotech, il est possible d’acheter une recharge HPR ayant un retard générique, tel que 10 secondes et d’acheter en parallèle un pack de retard plus court ou plus long. Les retards sont facilement changeables.
Chez Aerotech on distingue 4 retards différents:
-S: Short = 6 secondes
-M: Medium = 10 secondes
-L: Large = 14 secondes
-X: Extra = 18 secondes
Le retard se doit d’être juste dans quel cas vous aurez de sérieux problèmes de récupération de votre modèle voir même un endommagement de celui-ci (Zipper). Un autre paramètre important a prendre en compte lors du choix du moteur est la durée de propulsion qui varie suivant le type de propergol utilisé.
D. Un exemple de fabriquant de moteurs composites: Aerotech
Aerotech est un exemple de fabriquant de moteurs de types composites.
Leur production est divisée en 2 lignes de production:
Une ligne de production appelée « consumer » composée de moteurs allants de la classe D à G. Des moteurs qui ne nécessitent pas de certifications.
Une ligne allant de H à N nommée « High Power Rocketry ».
La fabrique Aerotech produit 6 types de propergols différents pour les moteurs à usage unique et rechargeables. Entre ces différents propergols, la couleur de la flamme, le temps de combustion et la poussée changent :
White lightning (W) – Ce type de propergol est le plus connu chez Aerotech, il produit une flamme blanche brillante et une dense fumée blanche.
Blue Thunder (T) – Produit une flamme bleue-violette avec très peu de fumée. Ces moteurs disposent d’une poussée beaucoup plus importante par rapport aux moteurs de types White Lightning et Black Jack pour la même impulsion totale. Ces moteurs sont parfaits pour avoir de grosses accélérations et donc pour soulever les fusées assez lourdes.
Black Jack (J) et Black Max (FJ) – Permettent une grande visibilité avec la fumée noire éjectée. Ces moteurs sont caractérisés par de petites accélérations et des phases de propulsions plutôt longues. Les Black Max disposent d’une meilleure accélération par rapport aux moteurs de type White lightning.
Redline (R) – Caractérisés par une poussée et une durée de propulsion intermédiaire par rapport aux moteurs de types White Lightning et Blue Thunder. La flamme de ces moteurs est rouge et très peu de fumée est dégagée.
Warp-9 (N) – Produit une flamme jaune-orangée, une très grande poussée et une durée de propulsion très courte.
Mojave Green (G)- Le tout dernier propergol de chez Aerotech. Il produit une très grande poussée, la durée de propulsion est très courte et la flamme est verte.
Le type de propergol utilisé est désigné par une lettre (ou plus) à la fin du code moteur. Par exemple un moteur au code G33-7FJ aura un propergol de type Black Max ; G67-4W un propergol de type White Lightning…
Le système de récupération est indispensable à la survie de votre fusée et de votre environnement. Ce système permet de faire atterrir sans dommage votre modèle au sol. C’est un paramètre essentiel à ne pas négliger et donc à planifier dès la construction de votre fusée.
Quelque soit le type de récupération, le but est de ralentir la chute de votre modèle. Voyons un peu les différents types de systèmes de récupération qui existent.
Ce premier article sur les systèmes de récupération se veut généraliste. Nous verrons en détails dans des prochains articles les systèmes de récupération pour les petits et moyens modèles ainsi que ceux pour les grands modèles. En effet, là encore il y a des différences de conception entres les modèles LPR et les modèles MPR/HPR quant au système de récupération.
Récupération par parachuteRécupération par parachute bis
I. Les différents types de systèmes de récupération
On a tendance a croire que le parachute est le seul système de récupération possible. Ce n’est pas le cas, il en existe bien d’autres :
La chute libre : ce type de récupération est seulement possible pour les modèles très légers, c’est à dire pour les fusées dont le poids est inférieur a 20 grammes. Ce genre de modèles sont souvent d’un seul tenant : l’ogive est attachée/collée au reste du corps de la fusée.
La simple séparation : un autre système de récupération pour modèles légers, mais cette fois-ci dont le poids est inférieur a 50 grammes. Le concept est simple: lors de l’expulsion de la charge d’éjection, l’ogive est séparée du reste de la fusée. Une corde permet le maintient des deux parties ensemble. L’ensemble corde + ogive + reste de la fusée est suffisant pour ralentir la chute du fait du tournoiement lors de la chute
La banderole (streamer) : un tissus en nylon ou en papier dont le rapport est de 1:10 entre la largeur et la longueur de la banderole. Ce système convient aux fusées dont le poids est inférieur a 100 grammes.
Un streamer en couverture de survie.
Le parachute : convient parfaitement aux moyens et grands modèles. Il existe des parachute de différentes formes (rondes ou en ellipses), avec un trou au centre ou non…
Fusée alpha avec un parachute. Vu le poids de la fusée (dizaine de grammes) un autre système de récupération tels qu’un streamer aurait été aussi envisageable.
Les planeurs et hélicoptères : deux autres système bien particuliers. Ce genre de modèles ont des ailes qui se déploient a l’apogée et permettent de les faire planer vers le sol.
II. Le concept et mise en œuvre du système de récupération.
Le système de récupération se déploie toujours depuis l’une des extrémités du fuselage. Il est rare d’avoir des déploiements latéraux (ce type de système est particulièrement difficile a mettre en place). Dans cet article nous parlerons que des déploiement depuis l’extrémité du fuselage.
Dans la configuration la plus simple, le système de récupération se compose:
D’un cordon de choc avec une extrémité reliée au fuselage et l’autre extrémité reliée à l’ogive.
D’un parachute (ou tout autre moyen de récupération vu précédemment).
D’une protectiondu parachute qui se place dans le fuselage avant le parachute et qui permet de protéger le parachute des particules incandescentes expulsées par le moteur.
Système de récupération basique.
Le cordon de choc est une corde qui résiste au charge d’éjection. Sa fixation se fait de différentes manières qui varient suivant les modèles. Dans les petites fusées, le système d’attache du cordon n’est d’autre qu’un morceau de carton collés à l’intérieur du fuselage, proche de l’extrémité du fuselage. Bien entendu la fixation ne doit pas gêner la sortie du système de récupération. Consultez l’article Système de récupération petits modèles pour plus d’informations.
Dans les modèles de type MPR voir HPR, la fixation du système de récupération se fait la plupart du temps directement sur le support moteur, voir sur le moteur lui même. Consultez l’article Système de récupération grands modèles pour plus de détails.
Le parachute vient se fixer directement sur le cordon de choc ; avec un simple nœud pour les modèles LPR.
De manière générale, l’éjection du système de récupération se fait a l’apogée. Cette éjection doit être bien calculée.
Si l’éjection du parachute se fait trop tôt, la vitesse encore importante du modèle, peut causer la rupture du cordon de choc voir endommager le parachute. C’est ce qui se passe lorsque le délai est trop court.
L’idéal est d’expulser le système de récupération à l’apogée. C’est le délai qu’on cherchera le plus a atteindre.
Une éjection trop tardive (délai trop long) du parachute aura pour conséquence d’avoir un fusée dirigée vers le sol, ogive la première. Dans ce scénario, la fusée gagnera très vite de la vitesse et une ouverture du parachute provoquera de sérieux dommages a l’ensemble du système de récupération (corde, parachute) mais également au fuselage (zipper à l’extrémité du tube).
Schéma explicatif des 3 cas sur le choix du délai.
Moyens d’éjections
L’éjection la plus classique est la mise à feu d’une petite quantité de poudre noire qui brûle rapidement. Ceci entrainera une augmentation de la pression à l’intérieur du fuselage et ainsi une expulsion rapide et immédiate du système de récupération.
Cette éjection peut se faire de 2 manière différentes:
Directement par le moteur via le délai.
Électroniquement, commandée par un altimètre, un timer ou encore un accéléromètre qui allumera encore une fois, une charge de poudre, mais cette fois-ci à une altitude, durée, voire une certaine accélération, que vous aurez spécifié. Il est également possible avec ce genre d’éjection de pratiquer le double déploiement qui permet de limiter la dérive de votre fusée en ouvrant d’abord un petit parachute puis un plus grand à une certaine altitude. Ce sujet est traité dans l’article sur le double déploiement. [LIEN VERS ARTICLE].
Lorsque l’on souhaite obtenir une puissance supérieure à celle donnée par un seul moteur, on peut utiliser plusieurs moteurs. On appelle cela la méthode cluster, car les moteurs sont disposés en grappe, très proches les uns des autres. Cette technique vous permet de faire voler à faible coût des modèles assez lourds et larges, mais nécessitent néanmoins de solides connaissances. En effet, il faut absolument, dans ces fusées là, que tous les moteurs s’allument simultanément ; dans le cas contraire des gros problèmes de stabilité risques de se poser…
Quel est l’intérêt d’utiliser plusieurs moteurs et non un seul et unique plus gros moteur ?
Dans le passé, cette technique été avant tout utilisée parce que le choix des moteurs était très restreint, il n’existait pas de moteurs plus puissants que la classe D. Aujourd’hui cette technique est avant tout utilisée par les personnes voulant du challenge. Comme pour les fusées à un seul moteur, tout doit fonctionner parfaitement, mais avec plusieurs moteurs allumés en même temps. Avec un peu d’organisation et d’attention dans la préparation, vous pouvez aisément vous en tirer ; et la satisfaction sera d’autant plus grande de faire voler une fusée à plusieurs moteurs.
Une autre raison d’utiliser ce système est que vous n’êtes pas obligés de passer une nouvelle certification pour faire voler des modèles plus grands. Vous détenez par exemple la certification niveau 2 mais vous aimeriez bien faire voler des modèles encore plus grands. Comme le niveau 3 est spécialement difficile et coûteux, la possibilité d’utiliser plusieurs moteurs est très intéressante…
I. La disposition des moteurs
Il existe un grand nombre de possibilités, mais le plus généralement, on utilise deux, trois et quatre moteurs. Au-delà cela devient plus difficile, car l’allumage des moteurs doit se faire en même temps et nécessite donc une grande réserve d’énergie : grosse batterie obligatoire !
La disposition des moteurs dans une fusées de type cluster est particulière : les moteurs sont côtes à côtes, ils se touchent et sont centrés par rapport au fuselage ! Cela permet de centrer au mieux la poussée et d’éviter que cette dernière ne déstabilise trop la fusée. En effet même si on veille généralement à utiliser des moteurs identiques, il n’est pas exclu que de légères caractéristiques différents entre des moteurs sensé être identiques comme la poussée.
Voici donc les principales configurations qu’il existe:
La disposition la plus simple : on utilise deux moteurs identiques disposés en ligne. Cette configuration est très utile, elle vous permet de dépenser peu tout en ayant un sérieux gain de poussée: vous dépenserez moins avec 2 moteurs à usage unique de 29 mm qu’avec un moteur de 38mm.
Cette configuration embarque 3 moteurs identiques disposé en forme de triangle. Cela permet d’avoir pas mal de poussée dans un fuselage de taille réduite. De plus un autre avantage de cette configuration est la simplicité de la rétention des moteurs : l’espace entre les 3 tubes moteurs permet d’accueillir une vis de fixation par exemple.
Cette configuration de trois moteurs disposés en ligne, permet d’accueillir 2 types de moteurs différents. Les deux tubes moteurs situés aux extrémités de la ligne, doivent être identiques, le moteur central doit développer une poussée supérieure aux deux situés aux extrémités. Cela permet d’assurer que le plus grand pourcentage de le poussée sera situé le long de l’axe de modèle. De plus si le tube central permet d’accueillir un moteur assez puissant pour propulser la fusée, vous pouvez voler sans les deux moteurs aux extrémités. En revanche cette configuration nécessite un diamètre de fuselage beaucoup plus important par rapport au système en triangle.
Configuration utilisant 4 moteurs disposés en carré. Très flexible vous pouvez aussi bien voler avec 2 ou 4 moteurs. Dans le cas de 4 moteurs, vous pouvez utiliser 4 moteurs identiques ou 2 d’un type et 2 autre d’un type différent. Ou encore plus fou, faire voler 4 moteurs, mais décalés : commencer avec 2 moteurs, attendre la fin de la poussée et allumer les 2 autres. Comme la configuration en triangle, la place demandée est très réduite pour une grande poussée.
Disposition en étoile de 5 moteurs. Cette configuration vous permet de voler avec 1, 2, 3, 4 ou 5 moteurs. Néanmoins, dans le cas de 2 ou 4 moteurs, le tube central restera vide. Cette disposition augmente vos chances d’avoir une poussée asymétrique si un moteur ne s’allume pas, ce qui n’est pas ce qu’on recherche. Dans le cas de 2 moteurs, ils doivent avoir êtres identiques ; pour 3, 4 et 5 moteurs, le vol peut être effectué avec des moteurs différents, mais il faudra appliquer les mêmes règles que pour les configuration précédentes.
Enfin il existe une dernière configuration en 7 moteurs de type 3/2/3.
Dans tous les cas, si vous utilisez moins de moteurs que le nombre maximum, vous devez boucher les tubes moteurs vides. Afin que les gaz d’éjection ne s’échappent pas et que les tubes vides ne soient pas brûlés par les flammes. Utilisez des tubes moteurs vides par exemple…
II. La poussée asymétrique.
L’existence de la possible poussée asymétrique transforme la méthode du clustering en quelque chose de vraiment difficile. Cela se produit lorsqu’un ou plusieurs moteurs ne s’allument pas ou avec un léger retard. Cela produit une poussée excentrée par rapport à l’axe de la fusée et pousse la fusée à voler autrement que la trajectoire verticale. Quelques fois, cette poussée peut transformer le vol en vol horizontal où la fusée s’écrasera au sol.
Pour que tous les moteurs s’allument proprement vous devez:
Choisir les bons moteurs, de tel sorte qu’ils s’allument le plus facilement possible. Nous en discuterons plus bas.
Sélectionner les bon allumeurs. C’est à dire des allumeurs (électriques) qui consomment peu de courant, produisent une importante et longue flamme et disposent des même caractéristiques entre des allumeurs de la même marque.
Disposer d’une batterie puissante.
III. Le choix des moteurs.
Normalement tous les moteurs peuvent être combinés entre eux pour former un cluster. Il faut néanmoins faire attention. En effet, il faut éviter de mélanger les propergols. Les moteurs utilisant un propergol traditionnel comme ceux de la fabrique Estes s’allumeront plus rapidement et plus facilement que les moteurs de type composite. Si vous débutez donc dans les fusées clusters, habituez-vous dans un premier temps à utiliser des moteurs traditionnels, lesquels ont un allumage facile est surtout instantané.
Les moteurs à propergols composites: un cas à part:
Même s’il est plus délicat de faire des fusées de types cluster avec les moteurs composites comme ceux de Aerotech, car ils disposent d’un allumage plus lent, certaines caractéristiques peuvent jouer en votre faveur. C’est le type de combustion et la poussée. En effet, pour les cluster de moteurs composites on utilise des moteurs s’allumant facilement. L’allumage d’un moteur de fusée se déroule lorsque la bonne quantité de pression s’est formée dans son corps. Les deux caractéristiques qui détermine la rapidité à se pressurisé sont le type de propergol et la géométrie des grains de propergol.>
Les principaux types de propergols propices au clustering chez Aerotech:
Blue Thunder : Les moteurs de type Blue Thunder d’Aerotech s’enflamment facilement et produisent une haute poussée les rendant particulièrement propices aux clusters.
White Lightning : Les moteurs de type White Lightning sont plus délicats à s’allumer. Les allumeurs doivent délivrer plus de chaleur pour allumer les grains de propulsion en raison des éléments peu inflammable qui font la fumée blanche et la flamme brillante. Si vous souhaitez faire un cluster de ce type, veillez a passer un coup de papier de verre sur les grains de propulsion lors de la préparation du moteur. L’autre point important avec les moteurs de ce type est de faire attention à la géométrie des grains.
Le propergol à éviter de chez Aerotech:
Black Jack : Ces moteurs sont très difficile à allumer en raison de la grande quantité de produits non-inflammable qui donne la fumée noire. Ces moteurs de chez Aerotech, sont ceux qui prennent le plus de temps à se pressurisés.
Dans tous les cas, pour les moteurs composites, n’utilisez qu’un seul type de moteur : que des moteurs de type Blue Thunder par exemple. Vous pouvez essayer de mélanger des moteurs composites aux temps de combustion différents, mais c’est quelque chose d’assez délicat.
Un autre paramètre important à prendre en compte est la géométrie des grains de propergol. Comme nous avons vu dans la partie sur la propulsion, il existe 2 types de géométrie pour les grains de propulsion.
Parmi ces deux géométrie, c’est la géométrie de type Core Burning (un tunnel cylindrique central qui traverse le propergol) utilisant le système BATES (plusieurs grains utilisant la géométrie Core burning) qui est la plus facile à allumer en raison de la grande surface de combustion.
Propergol de géométrie Core-Burning utilisant le système BATES.
Dans le cas d’un moteur utilisant la géométrie C-slot d’un seul bloc, l’allumage nécessitera un allumeur qui délivrera une plus grande et plus chaude flamme.
Un autre paramètre a prendre en compte est la courbe de poussée de ces moteurs. Prenons l’exemple d’une fusée ayant une configuration de trois moteurs disposés en ligne ou encore une configuration en étoile. Dans ces deux cas il est préférable de placer le moteur le plus puissant au centre. Le moteur devrait s’allumer le plus tôt possible. La plus part des cas on place un moteur ayant un temps de combustion très court. C’est pourquoi on retrouve souvent des moteurs de type blue Thunder au centre de ces configurations. De tels moteurs offrent une très grande puissance dès l’allumage pour un temps de combustion assez faible par rapport aux White lightning. Dans tous les cas le choix du moteur est une étape importante et vous vous devez d’utiliser tous les outils mis a votre disposition. Je parle des courbes de puissances que l’on peut trouver sur internet par exemple. Ces courbes de puissances sont beaucoup plus détaillés que ceux du fabriquant, qui rappelons le, ce dernier vends un produit et ne peut que vanter les mérites de son produit.
La référence en la matière qui propose des courbes de puissance est: www.thrustcurve.org
IV. L’art de l’allumage.
L’allumage dans les fusées de types cluster est la chose la plus difficile et la plus importante. Si seulement une partie des moteurs est allumée, la poussée ne sera pas suffisante (ça dépend bien entendu de votre configuration) et l’axe de la poussée sera en dehors de l’axe du fuselage donnant ainsi des problèmes de stabilités (looping etc.).
A. Les allumeurs (igniters)
Presque tous les igniters présents sur le marché ne sont pas aptes à faire décoller des fusées de type cluster. Encore ici, on remarque une différence entre les moteurs à propergols traditionnel et ceux à propergol composite :
Les moteurs à propergols traditionnel comme ceux de la fabrique Estes nécessitent une petite flamme en raison de la grande sensibilité de leur propergol à s’enflammer. Les allumeurs utilisés pour le clustering de moteurs Estes sont les mêmes que ceux utilisé pour un seul moteur. Néanmoins, il faudra une batterie développant une tension d’au moins 12V.
Les moteurs à propergols composites sont plus délicats à allumer, la flamme doit être grande, développer beaucoup de chaleur et doit être de longue durée. Plus le moteur grand, plus le trou central des grains est grands et plus la flamme devra être grande. Les allumeurs traditionnels comme les Copperhead de chez Aerotech, bien qu’ils produisent une chaleur importante, ne restent pas assez longtemps chauds pour allumer un moteur.
Un bon allumeur pour pratiquer un cluster de moteurs composites réuni ces conditions:
-Faible résistance
-Intensité nécessaire pour son allumage doit être seulement de quelques ampères. Par exemple une consommation de seulement 3-4 A semble idéale. Dans le cas contraire il faudra une batterie assez importante et un système de relay.
-Le montage des allumeurs se doit d’être en parallèle. Le montage en série est a proscrire! En effet si le premier allumeur s’allume celui-ci ouvrira le circuit avant que les autres allumeurs ne recoivent le courant nécessaire.
Allumeurs non recommandés pour le clustering:
-AeroTech Copperhead: nécessitent beaucoup de courant pour être allumés et leur structure les rend difficile a installer en parallèle.
-Aerotech FirstFire: nécessitent beaucoup de courant.
-FireStar: nécessitent beaucoup de courant.
Allumeurs recommandés pour le clustering:
–Magnelite: identiques aux FireStar mais nécessitent beaucoup moins de courant. Il est possible d’en acheter déjà préparés ou alors en kit et de se les préparer soi-même. Il s’agit de 2 câbles coupés et reliés aux extrémités par un fin fil de nichrome. Le tout est plongé dans une solution de magnésium qui adhère a cette tête une fois sec. La préparation est très simple et très efficace. Lorsque le courant passe le fil de nichrome chauffe et allume la poudre de magnésium permettant d’obtenir une longue flamme.
Caractéristiques techniques: Une fois allumés ils brulent environ 1 seconde a une température de 5400°F. L’ampérage maximum demandé est de 5-6 A avec un ampérage minimum demandé de 2.6 A pour 224ms. Résistance comprise autour de 1.0 ohm.
Pour plus d’infos sur ces allumeurs, le constructeur a un site web:
Photo d’un allumeur de type Magnelite près à l’emploi.
– QuickBurst E-Match: souvent utilisés en combinaison avec un altimètre, ces allumeurs nécessitent très peu de courant ce qui les rendent très propices au clustering; ampérage <1 ; 1.5-2V
– Allumeurs Estes: pour le clustering de moteurs à propergol traditionnels. En effet les moteurs utilisant une propergol traditionnel comme ceux de la fabrique Estes disposent d’un propergol très sensible, où une petite flamme suffit à les allumer instantanément.
B. Préparation et installation des allumeurs
-Les allumeurs devraient avoir tous la même résistance ou du moins être très proche. Cela peut se mesurer à l’aide d’un multimètre qui se trouve facilement dans le commerce pour une dizaine d’euros.
-Pour les moteurs plus gros, si vous réalisez vous même vos propres allumeurs Magnelite par exemple, il convient de replier la tête sur elle même de sorte a faire une pointe plus épaisse. Cela permettra d’appliquer plus de poudre de magnésium et cela permet de bien caler l’allumeur au fond du moteur.
Sur cette photo la tête n’est pas repliée et le minimum de poudre de magnésium a été appliquée de sorte que l’allumeur s’insère dans des moteurs de faible puissance ayant une petite buse.
–Veillez a ce que les allumeurs soient bien en place. Pour les moteurs composites qui s’allument par le bas, vérifiez que tous vos allumeurs soient enfoncés à la même distance. Maintenez les avec du ruban adhésif ou avec des élastiques au niveau du diamètre extérieur de la buse. Dans tous les cas, évitez d’obstruer la buse.
-Les allumeurs doivent être montés en parallèle. Cela permet d’éviter qu’une fois le premier allumeur s’allume, ouvre le circuit électrique et empêche les autres de s’allumer par la suite.
-Les fils de connexions doivent avoir le meilleur contact possible. Les « pinces crocodiles » devraient pincer une importante longueur de fil afin de permettre une assez bonne connexion. De plus, il peut aider de passer un léger coup de papier de verre sur ces même pinces qui au fil des vols reçoivent de plus en plus de produits corrosifs et nuisent a une bonne conduction électrique.
Photo illustrant les deux points précédents.
C. Les batteries
La puissance des batterie est indiquée par la tension (en volt), l’intensité (en ampère) et sa capacité (en ampères-heures). Plus la capacité de la batterie est élevé plus elle pourra délivrer de l’énergie.
Une batterie de 66 Ampère-heures (noté Ah) délivrera 66 ampères pour une période d’une heure, 132A pour une période d’une demi-heure, 33 A pour une période de 2 heures…
Un circuit électrique obéit a la loi d’ohm:
où
U: Volt/tension
R: ohm/résistance
I: Ampère/intensité
Il découle de cette formule:
et
Lorsque les allumeurs sont connectés en parallèle on peut utiliser la formule de la résistance équivalente d’un circuit en dérivation:
(attention: cette formule n’est valable que pour deux résistances)
Admettons que vos 2 allumeurs disposent d’une résistance proche du ohm: 1,1 ohms pour le premier et 1,0 ohms pour le second. La résistance équivalente sera de:
On remarque que la résistance équivalente d’un groupe de résistances montées en parallèle est inférieure à la plus faible de ces résistances. (0,5 < 1,0)
Vous souhaitez à présent pratiquer un cluster de deux moteurs avec ces allumeurs. Vous disposez d’une batterie de moto de 12V. Quel est l’intensité nécessaire pour un allumage simultané?
L’intensité nécessaire sera de:
On remarque que l’intensité nécessaire totale est la somme des intensité de chaque allumeurs.
Dans le cas de plus de deux allumeurs dans un circuit en parallèle:
Dans le cas où plus d’allumeurs sont utilisés il faut utiliser une autre formule. Cette formule nécessite un montage en parallèle et que tous les allumeurs aient la même résistance. Dans la réalité c’est impossible mais cela reste un bon moyen de calculer une approximation de la résistance nécessaire.
; Re: résistance équivalente R: résistance d’un seul allumeur ou résistance moyenne de vos allumeurs n: nombre d’allumeurs dans le circuit.
D. L’arme ultime pour des allumages réussis
Dans certains cas l’utilisation d’une grosse batterie ne suffit pas pour des allumages réussis. Il convient alors d’utiliser un système de relais d’automobile par exemple.
V. La stabilité
Le principal problème dans le cas d’une fusée cluster est la stabilité. Plus vous utilisez de moteurs, plus vous ajoutez du poids à l’arrière et plus le centre de gravité de la fusée (CG) sera proche du centre de pression (CP). (Voir la page sur la stabilité d’une fusée). Pour contrer cela, on utilise en général des ailettes plus larges lors de la planification mais il existe d’autres moyens:
Imaginons votre fusée cluster avec ses moteurs en place et que la distance entre le centre de pression et le centre de gravité soit beaucoup trop faible.
Si votre modèle est déjà construit et que vous souhaitez éloigner le centre de gravité du centre de pression vous pouvez ajouter du poids dans l’ogive jusqu’à obtenir une distance entre les deux points qui vous semble convenable. Une technique intéressante est d’utiliser une ogive moulée en plastique. Ces ogives, au contraire de celles que l’on peut fabriquer a partir de matériaux d’isolation, sont creuses a l’intérieur.
Cette structure particulière permet de pratiquer une ouverture a la base de l’ogive. Cela permettra de créer un emplacement supplémentaire dans lequel vous pouvez ajouter des poids, un beeper, voir un altimètre. Dans notre cas c’est ajouter du poids qui nous intéresse.
Votre ogive étant découpée a sa base, il ne devrait rester plus aucun lien d’attache. Il va falloir en fabriquer un nouveau. Pour cela il vous faudra deux disques en bois de diamètres différents. Ces disques peuvent êtres découpés dans du contre plaqué par exemple. Le premier disque devrait être de diamètre plus faible que l’ouverture de sorte qu’il s’arrête a mi-hauteur de l’intérieur de l’ogive.
Le second disque devrait avoir le diamètre de l’ouverture principale. Il vous faudra également un bon mètre de tige filetée, des boulons, des rondelles, un anneau d’attache avec extrémité filetée pour fixation de boulon et de la colle epoxy.
Plans de construction d’une telle ogive.
Adaptez le diamètre du premier disque de sorte qu’il puisse se loger a l’intérieur de l’ogive au niveau de la mi hauteur de l’ogive voir un peu plus bas si vous souhaitez plus de place pour installer du matériel électronique à l’intérieur de l’ogive. Percez un trou du diamètre de votre tige filetée au milieu de ce disque. Coupez la tige filetée a la bonne longueur de sorte que celle-ci soit en contact avec la pointe intérieure de l’ogive. Une fois la bonne longueur trouvée il faut passer a l’étape suivante. Il faut a présent fabriquer le lien d’attache de l’ogive qui se fixera sur le disque 2 qui est du diamètre de l’ouverture de l’ogive.
La structure sera encore mise en place a partir de tiges filetées. Cette fois-ci il faudra percer deux trous proches des extrémités du disque 1 intermédiaire. Et deux trous dans le disque 2, celui au diamètre le plus grand, de tel sorte que les tiges soient bien droites. La fixation de ces tiges se fera au niveau du disque intermédiaire au moyen de rondelles et de boulons. Enfin il suffit de percer au centre du disque 2 un trou qui permettra la fixation de l’anneau d’attache. Pour finir il suffit de renforcer les liens des tiges filetées déjà boulonnées avec de l’epoxy et de coller l’ensemble de la structure du disque intermédiaire et de sa tige centrale dans l’ogive grâce a de l’époxy.
Vous devriez obtenir a la fin ceci:
Le logement est assez grand et permet d’y insérer altimètre, beeper, émetteur radio (très bon logement pour la grande antenne)… et des poids
Quels poids utiliser ?
Les poids les plus pratiques sont les plombs de pêches que l’on peut trouver en différents grammages et différentes formes: olives, balles creuses…
Augmentez progressivement le grammage et vérifiez souvent la distance entre le centre de pression et le centre de gravité. La distance entre CP et CG devrait être au minimum d’1 fois le diamètre de la fusée. Ne cherchez pas a avoir une trop grande stabilité tel qu’une distance entre CP et CG de 2 fois le diamètre. Cela n’ajoutera que du poids en trop pour la fusée. Enfin n’oubliez pas que le poids change lors du vol de la fusée car le propergol des moteurs se consume…
Une fois la distance entre CP et CG optimisée il faudra peser votre fusée a rapidement déterminer si les moteurs pourront encore assurer un décollage sans difficultés a votre fusée. Pour cela je vous dirige vers l’article comment bien choisir son moteur. Prenez en compte le nombre de moteurs que votre fusée embarquera. La poussée avec plusieurs moteurs s’additionne.
Voici une petite astuce pour choisir le bon moteur pour votre fusée : le rapport poids-puissance 5:1.
Problemi sa potencijom mogu značajno utjecati na kvalitetu života muškaraca, često izazivajući osjećaj sramote i frustracije. mnogi se ljudi suočavaju s ovim izazovima u različitim fazama života, a uzroci su često fizički, psihološki ili kombinacija obojega. Razumijevanje tih problema i otvorena komunikacija mogu pomoći u smanjenju stresa i pronalaženju odgovarajućih rješenja. Uz dostupnost različitih opcija za liječenje, mnogi muškarci mogu pronaći načine za poboljšanje svoje situacije. Više informacija i resursa možete pronaći na ovoj web stranici: ed-hrvatski.com. Briga o vlastitom zdravlju i proaktivno traženje pomoći ključni su koraci prema rješenju.
Imaginez que votre modèle près à voler pèse 0.5 kg. Quel serait la poussée minimum qui devrait être utilisée ? Avec la règle énoncée précédemment il nous est possible de répondre :
0.5 * 9.8 * 5 = 24.5 Newtons
(1kg ~ 9.8 Newtons)
Ce petit calcul nous montre qu’un moteur de type D21 ne serait pas apte à faire décoller notre fusée. Il faudrait se rabattre sur un moteur de type E30.
Imaginez maintenant que vous disposez d’un moteur de type E30. Quel serait le poids maximum qu’il pourrait propulser ?
30 / 9.8 / 5 ~ 0.61 Kg
/!\ Cette petite astuce fonctionne dans la plupart des cas. /!\
En effet les moteurs ne disposent pas tous de la même courbe de poussée :
Un moteur qui produit beaucoup plus que la poussée moyenne très peu de temps après l’allumage et qui aura ensuite une poussée proche de la poussée moyenne, pourra propulser beaucoup plus facilement une fusée plus lourde que le poids indiqué par notre règle. Voici la courbe de poussée d’un de ces moteurs :
D’autres moteurs produisent une poussée beaucoup plus progressive. Ces moteurs développeront la poussée moyenne indiquée par leur code beaucoup plus tardivement. Ces moteurs-là sont a éviter lorsque vous souhaitez propulser une fusée proche du poids maximum indiqué par notre règle. Ces moteurs se distinguent par une courbe de poussée comme celle-ci :
Note : Il existe un site qui regroupe les caractéristiques techniques des moteurs vendus sur le marché, dont la courbe de poussée, il s’agit de ThrustCurve.org.
La poussée moyenne ainsi que la courbe de poussée des moteurs ne sont pas les seuls paramètres à prendre en compte. Il faut également s’intéresser à l’impulsion totale délivrée par le moteur.
Voici les paramètres de 2 moteurs différents.
Moteur
Poussée moyenne (en Newtons)
Impulsion totale (Newtons/secondes)
Aerotech F25
26.307
70.767
Aerotech G25
22.170
117.499
Ces deux moteurs présentent la même poussée moyenne de 25 Newtons. Néanmoins le moteur de type G25 permettra une ascension beaucoup plus importante par rapport au F25. On préférera le moteur de type F25 en cas de jour de lancement assez venteux pour une récupération plus aisée.
Le meilleur moyen de déterminer l’altitude maximum du modèle est d’utiliser un logiciel de simulation. En plus de donner l’altitude maximum, un logiciel de simulation vous donne le temps nécessaire au modèle pour atteindre l’apogée. Ce dernier paramètre permettra de choisir le délai de la charge d’éjection du moteur.
Les moteurs de fusées sont des moteurs à réaction. Ils fonctionnent suivant la troisième loi de Newton : « Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d’intensité égale, mais de sens opposé, exercée par le corps B. », ou bien en expulsant un gaz/une masse, on obtient une poussée dirigée dans le sens opposé d’intensité proportionnelle à la vitesse et à la masse du gaz expulsé. Les gaz sont produits par la combustion rapide du propergol qui est situé dans le moteur.
On écrit cette relation Ma = ma
Il peut vous être difficile de saisir le concept du « lancement de masse et d’obtention d’une poussée dirigée dans le sens opposé ». Voici quelques autres exemples présents dans la vie de tous les jours utilisant la troisième loi de Newton:
Lorsque vous relâchez le goulot d’un ballon gonflé, il partira dans tout les sens jusqu’à ce qu’il manque d’air, c’est un exemple de moteur de fusée. Dans ce cas-là ce sont les molécules d’air qui sont expulsées du ballon, contrairement à ce que certaines personnes croient, les molécules d’airs pèsent bel et bien quelque chose…
Si vous avez déjà vu une lance de pompier en action, vous avez pu voir en général 2 ou 3 sapeurs-pompiers tenant le tuyau. Le tuyau agit comme un moteur de fusée. Le tuyau expulsant l’eau dans une direction, les sapeurs emploient leur force et leur poids pour contrecarrer la réaction. Si le tuyau ne serrait pas tenu il se balancerai dans tout les sens.
Classement et paramètres de base.
On classe les moteurs de fusées suivant leur impulsion totale (Total impulse) qui est indiquée par des lettres de l’alphabet. Plus on s’avance dans l’alphabet plus le moteur sera puissant. Chaque lettre indique une gamme d’impulsion totale ; chaque taille de moteur contient deux fois toute l’impulsion de la lettre précédente.
Ainsi un moteur de classe B a une impulsion totale deux fois supérieur à celle d’un moteur de classe A ; un moteur C à deux fois toute l’impulsion d’un moteur de classe B etc… Les fusées volant avec un moteur supérieur à la classe G sont qualifiées de modèles à puissance élevé ; l’achat de ces moteurs nécessitent des permis spéciaux.
Voici un tableau montrant l’évolution de l’impulsion totale en fonction de l’accroissement des lettres
Lettre
Impulsion totale en Newtons/secondes
1/4 A
De 0.312 à 0.625
1/2 A
De 0.626 à 1.25
A
De 1.25 à 2.5
B
De 2.5 à 5
C
De 5 à 10
D
De 10 à 20
E
De 20 à 40
F
De 40 à 80
G
De 80 à 160
H
De 160 à 320
I
De 320 à 640
J
De 640 à 1280
K
De 1280 à 2560
L
De 2560 à 5120
M
De 5120 à 10240
N
De 10240 à 20480
O
De 20480 à 40960
Ainsi l’impulsion totale est indiquée par une lettre. Néanmoins un moteur pourrait très bien être configuré pour délivrer seulement la moitié de l’impulsion totale indiquée par la lettre; il faut alors se référer à la feuille d’instructions donnée par le fabriquant pour connaître la valeur exacte de l’impulsion totale.
L’impulsion totale n’est pas la seule donnée qui caractérise un moteur:
Il faut aussi prendre en compte la valeur de la poussée moyenne (average thrust) du moteur. C’est le paramètre qui fournie immédiatement les capacités d’un moteur. Il s’agit d’une valeur très pratique, qui permet de donner une prédiction de l’altitude. Elle permet aussi de savoir l’accélération de votre rocket et encore à savoir à quelle vitesse votre modèle va quitter la rampe de lancement. La poussée moyenne est mesurée en Newton, c’est la valeur moyenne de la poussée du moteur durant la combustion de ce dernier. Typiquement la poussée d’un moteur rejoint un pic initial, puis descend à une valeur moyenne pendant un certain temps pour enfin redescendre. La poussée moyenne peut être déterminée en divisant l’impulsion totale par la durée. Cela indiquera la poussée moyenne, si la poussée est constante de l’allumage à la fin.
Le temps de combustion (burn time), comme son nom l’indique est le temps de fonctionnement du moteur. Il peut aller de quelques dixièmes de secondes à des valeurs supérieurs à 4 secondes. Un temps de combustion égal à 2 secondes est déjà très long pour un moteur. Pour déterminer la durée de combustion d’un moteur, vous pouvez diviser la poussée totale maximum par sa poussée moyenne.
La poussée moyenne, l’impulsion totale et le temps de combustion sont étroitement liés : admettons que nous avons un moteur exerçant une poussée moyenne de 40 N pour un temps de combustion de 4 secondes, soit une impulsion totale de (40*4 = 160 N-s) ; il aura la même impulsion totale qu’un moteur ayant 80 N de poussée moyenne et 2 secondes de temps de combustion (80*2 = 160 N-s). Ce n’est pas pour autant que les deux moteurs auront les mêmes capacités. En effet, le moteur ayant une poussée moyenne de 80 newtons sera le plus adapté si vous voulez une très grande accélération ; c’est utile si vous voulez faire voler un modèle assez lourd. Le moteur ayant 40 newtons de poussée moyenne sera le plus adapté pour un petit et léger modèle.
Admettons maintenant, que nous avons des moteurs ayant une même poussée moyenne, mais une impulsion totale différente : un moteur a 5 newtons de poussée pour une durée de 0.5 s ; un moteur b à lui aussi 5 newtons de poussée moyenne, mais une durée de 1 s. Selon vous, quel moteur va pousser un même modèle le plus haut possible ? C’est le moteur b, parce que la poussée sera appliquée au modèle beaucoup plus longtemps.
Le retard ou délai (delay), exprimé en seconde, indique le temps entre la fin de la combustion et de l’expulsion du parachute. Certains moteurs ne disposent pas de retard, on dit que le retard est égale à 0, notamment les moteurs hybrides (voir plus bas) ainsi que les moteurs à ‘premier stade’, utilisé pour les rockets ayant différents ‘étages’ (multistage). Le multistage est en fait une rocket qui utilise plusieurs moteurs, allumés les uns après l’autre : lorsque la combustion du premier moteur est terminée, un deuxième sera déclenché qui repropulsera la rocket dans les airs. Dans le cas où vous utilisez deux moteurs, le deuxième, doit avoir un retard, pour que vous puissiez récupérer votre fusée.
Si le temps de retard est trop court, le parachute se déploiera beaucoup trop tôt : lorsque la rocket ne sera même pas encore à son point d’apogée. Le parachute, se déploiyant à une haute vitesse, sera endommagé, et vous retrouverez votre modèle ‘complètement mort’ une fois à terre.
Dans le cas où le temps de retard est trop long, le modèle va continuer son ascension, décrire un arc, et commencer à prendre de la vitesse avant de retomber. Encore une fois, le parachute, se déployant à des hautes vitesses, sera endommagé et vous retrouverez votre modèle en pièces.
Code moteur
En général, les caractéristiques des moteurs sont indiquées sur son enveloppe ou sur sa boîte, au moyen d’un code qui fournit les informations sur sa puissance et autres paramètres. Ce code est adopté dans tous les Pays du monde et de tous les constructeurs. Il est fondamental pour connaître les caractéristiques du moteur. Le code est toujours constitué d’une lettre et deux nombres séparés d’un tiret.
Par exemple, pour un moteur SF de classe B :
La lettre B indique la classe d’impulsion
Le numéro 4 est la poussée moyenne en Newton (Average Thrust).
Le deuxième 4 nous donne le temps entre la fin de la combustion du moteur et la mise à feu de la charge d’éjection. Aussi appelé délai.
Lorsque l’on monte dans la classification les codes sont légèrement différents les uns des autres. Parfois il se peut qu’il y est une lettre ou une description en plus, c’est le cas pour les moteurs d’Aerotech (leader des moteurs composites et inventeur du RMS), qui place les lettres J, FJ, W, ou T derrière le code pour indiquer la couleur que dégage le propulseur et d’autres caractéristiques pour indiquer la poussée…
REMARQUE : Cesaroni Technology dispose d’un code moteur un peu différent. En effet leur moteurs sont désignés en premier non pas par une lettre mais un numéro. Ce numéro correspond à l’impulsion totale du moteur. Le reste des informations données par leur code moteur reste les mêmes que ceux présentés plus haut.
Cesaroni 648J285-15A
648 correspond à l’impulsion totale en newton-secondes.
J est la classification de l’impulsion totale.
285 correspond à la poussée moyenne en newtons.
Pour connaître approximativement le temps de combustion du moteur il vous suffit de diviser l’impulsion totale par la poussée moyenne :
648 / 285 = 2.2 s
Le 15A représente le délai. Après 15 secondes, la charge d’éjection sera déclenchée. Les moteurs de la marque Cesaroni sont toujours configurés dans le délai le plus long. Ainsi l’utilisateur n’aura plus qu’à racourcir le délai au temps souhaité.
Le fuselage, ou le « tube » est la base de toutes fusées. Appelé corps, ou « Body tube » chez les anglais, c’est autour de ce tube que se construit votre fusée. Devant être capable d’encaisser toutes les forces durant le vol, jusqu’à la récupération, lorsque la fusée retombe au sol, ils doivent aussi pouvoir être facilement travailler… Dans cet article nous parlerons avant-tout des différents tubes existants, leur matériaux et leurs usages.
I. Dimensions et désignations
Pour choisir efficacement son tube parmi les nombreux disponibles sur le marché, il est essentiel de connaître les normes relatives à leur dimensions ainsi qu’à leur désignations. En effet un des paramètre essentiel est le diamètre interne. En effet, tous les tubes sont désignés selon lediamètre interne du tube (ID ou Inner Diameter). On préférera s’appuyer d’avantage sur ce paramètre que la taille des tubes, car celle-ci varie entre les différents fabricants ; de même que le diamètre externe des tubes (OD ou Outside diameter).
Car les principaux fabricants de tubes sont d’origine Américaine, ces derniers utilisent avant tout des mesures en pouces. Mais lorsqu’il s’agit de parler du diamètre des moteurs, ces derniers utilisent des mesures en millimètres. Ci-dessous des tableaux dressant la production des principaux fabricants de tubes:
Tubes de Public Missiles Ltd (PML). Cette entreprise américaine développe avant tout des tubes pour modèles HPR. Parmi leur ligne de production on distingue deux types de tubes utilisant des matériaux bien différents :
La désignation PT (Phenolic Tube) désigne les tubes de carton en phénolique.
La désignation QT (Quantum Tube) désigne les tubes de « plastique » en Quantum.
Désignation
Diamètre interne
(en pouces)
Diamètre interne
(en mm)
Longueur
(en pouces)
Longueur
(en cm)
QT-2.1
2.152″
54.6
36″
91.44
QT-2.5
2.560″
65
36″
91.44
QT-3.0
3.002″
76.2
36″
91.44
QT-3.9
3.900″
99
36″
91.44
QT-3.9-48
3.900″
99
48″
121.92
PT-1.1
1.145″
29
36″
91.44
PT-1.5
1.525″
38
36″
91.44
PT-2.1
2.152″
54.6
36″
91.44
PT-2.5
3.002″
65
36″
91.44
PT-3.0
3.002″
76.2
36″
91.44
PT-3.9
3.900″
99
36″
91.44
PT-3.9-48
3.900″
99
48″
121.92
PT-6.0
6.007″
152.6
48″
121.92
PT-7.5
7.512″
190.8
48″
121.92
PT-11.4
11.41″
290
48″
121.92
Les tubes de Estes sont en carton, disposent d’une paroi d’épaisseur variable entre 0.3 et 0.5 mm. La désignation BT signifie Body Tube.
Désignation
Diamètre interne
(en pouces)
Diamètre interne
(en mm)
Longueur
(en pouces)
Longueur
(en cm)
BT-3
0.35″
8.86
18″
46
BT-5
0.52″
13.2
18″
46
BT-20
0.71″
18
18″
46
BT-50
0.95″
24.1
18″
46
BT-55
1.28″
32.6
18″
46
BT-60
1.60″
40.5
18″
46
BT-80
2.59″
65.7
14.2″
36
Les tubes de LOC Precision (LOC)sont également en carton et disposent d’une paroi d’épaisseur variable entre 0.9 et 2.0 mm. La désignation BT signifie Body Tube.
Désignation
Diamètre interne
(en pouces)
Diamètre interne
(en mm)
Longueur
(en pouces)
Longueur
(en cm)
BT-1.52
1.52″
38
34″
86.36
BT-2.14
2.14″
54
34″
86.36
BT-2.56
2.56″
65
30″
76.2
BT-3.00
3.00″
76.2
34″
86.36
BT-3.90
3.90″
99
34″
86.36
BT-5.38
5.38″
136.6
45″
114.3
BT-7.51
7.51″
190.7
60″
152.4
On remarque à travers ces tableaux de valeurs, que les fabricants LOC et PML disposent des même diamètres en matière de tubes. En effet ce sont ces deux fabricants qui ont standardisés les tubes dans le hobby.
II. Matériaux
Précédemment à travers les tubes proposés par PML, vous avez découvert qu’il existait également des tubes en plastiques et non pas qu’en carton. En effet, nous avons abordé que le catalogue de base des principaux fabricants de tubes, qui sont avant tout des fabricants de tubes en carton. Le carton, car il s’agit du matériel le plus courant pour nos modèles.
A.Les tubes en carton
On distingue 2 types de tubes en carton :
Les tubes en papier.
Les tubes en phénolique (phenolic).
Dans les deux cas, nous retrouvons les caractéristiques propre aux tubes en carton : on observe la présence de rainures en spirales sur la surface extérieure.
1. Les tubes en papier :
Ces tubes sont très bien pour les modèles de basse et de moyenne puissance. Pour les utiliser avec des moteurs au-delà de la classe G, il vous faudra les renforcer.
Facile à couper, peu coûteux, très facile à travailler et surtout très léger, ce sont les candidats idéals pour toutes vos fusées (inférieur à G) . De plus les spirales constitués par les minces assemblages de papier ne sont pas un problème : quelques couches de peintures suffisent à les masquer. En cas de choc, ces tubes se plient en accordéons.
2. Les tubes en phénolique :
Ces tubes sont imprégnés de résigne phénolique avec une substance qui les rends imperméables et très rigides. En effet, ils offrent une plus grande résistance à la compression : jusqu’à 5 fois plus que les tubes en kraft. Si bien qu’un choc brutal entraînera une fragmentation du tubes. De plus c’est un matériel relativement simple à travailler : faciles à découper, adhère bien aux adhésifs comme l’epoxy à 2 composants…
Les tubes en phénoliques de chez PML (ex: photo) sont très résistants mais ont tendances à se fragmenter en cas de chocs. Les tubes en phénoliques flexibles de GiantLeap sont un peu plus solides, en raison de leur flexibilité, mais là encore un gros choc entraînera une fragmentation du tube.
B. Les tubes plastiques
Pml est le seul fabriquant à nous proposer des tubes en matière plastique : ses tubes en Quantum (QT). A la base ils étaient censés remplacer leurs tubes en phénoliques, c’est pourquoi bon nombre de leur kits en utilisent.
Néanmoins beaucoup de personnes préfèrent les tubes en phénoliques. En effet, les tubes en quantum souffrent des bonds de températures. Le quantum est un matériel relativement sensible à la température. Lorsqu’il fait très froid, le tube se rétracte entraînant pas mal de problème notamment lors de l’utilisation de coupleurs/pistons en phenolique. A cela s’ajoute le fait qu’ils ne sont pas simple à renforcer, et sont fabriqués dans 4 diamètres : 2.1″, 2.5″, 3.0″, et 3.9″.
De plus le Quantum est un matériel destiné pour les fusées n’ayant pas des conditions de vols extrêmes. Pour ces dernières vous devrez vous rabattre sur des tubes en phenoliques renforcés. En effet, le Quantum n’est pas conçu pour les vols transsoniques (Mach compris entre 0.8 et 1.2) ni pour le supersonique (Mach compris entre 1.2 et 5). Enfin ces tubes ne sont pas adaptés pour les fusées utilisant le diamètre interne du tube comme tube moteur (Ø moteur = Ø tube) dans quel cas vous retrouverez votre tube fondue comme du gruyère.
Le Quantum dispose néanmoins de points positifs :
-Il est très facile à travailler, utiliser et demande peu de travail quant aux finitions.
-C’est un matériel relativement flexible pardonnant la plupart des chocs par rapport aux tubes en phenolique ou en carton.
-La plupart des peintures sont compatibles avec les tubes en quantum. PML assure que leurs tubes en QT sont compatibles avec la laque, l’enamel, l’epoxy et l’uréthanne.
-Il ne dispose d’aucune spirales sur la surface extérieure : le tube est très lisse.
-Pas cher.
-Il est facile de nettoyer l’intérieur de la fusée exposée aux gaz d’éjection du moteur.
C. Les tubes en matières composites
Dans la famille des tubes résistants voir très résistants il y les tubes en matières composite :
Tubes en fibre de verre.
Tubes en carbone.
En plus d’être très résistants, ces tubes en matières composites, que ce soient du carbone ou de la fibre de verre sont très chers ! Vous pouvez atteindre la résistance de ces tubes avec des tubes en phénolique renforcé, vous n’aurez alors pas la même légèreté, mais ce sera dans tous les cas moins cher. Ces tubes en matière composite sont également très difficile à travailler. Vous comprendrez donc que ces tubes sont avant tout utilisés pour de grandes fusées devant résister à des conditions extrêmes.
Type de matériel
Avantages
Désavantages
Tube en papier
Peu coûteux
Léger
Facile à travailler
Surface lisse
S’endommage facilement
Tube en phénolique
Peu coûteux
Léger comparé à leur résistance
Surface Lisse
Fragile
Délicat à découper
Se casse en cas d’atterrissage brutal
Spirales
Tube en phénolique renforcé
Une bonne alternative aux tubes composites
Robuste
Pas de spirales
Du travail en plus
Le poids
Tubes en Quantum
Peu coûteux
Flexible
Très lisse
Pas de spirales
Très sensible à la température
Impossible à renforcer
Pas si résistant que cela
Tubes en fibre de verre
Résistant
Robuste
Pas de spirales
Cher
Difficile à travailler
Demande beaucoup quant à la finition
Tubes en carbon
Très résistant
Robuste
Très cher
Difficile à travailler
Souvent une surface rugueuse